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BANAUE- 23/27 mai
Vendredi 23 mai : arrivée à Banaue à l’heure, on a réservé un hôtel, « Banaue homestay », un jeepney nous attend, c’est cool ! On boit un thé et on admire les rizières verdoyantes en attendant que la chambre se libère ; puis repos et organisation du trek de 3 jours avec Béatriz, la patronne très souriante et très sympa.
L’aprem, on va faire un tour dans Banaue, c’est très petit, surtout un lieu de passage pour les touristes qui veulent randonner. Les constructions sont vilaines, en moellons brut et en étages pour s’adapter à la configuration des lieux, collées les unes aux autres.
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Samedi 24 mai : 8H, départ en tuk-tuk pour la rando. Sur la route, on s’arrête à un point de vue pour admirer les rizières, c’est magnifique.
C’est la période de la plantation, les semis forment des taches vertes plus compact, ils sont ensuite repiqués de façon plus aérée.
Puis il faut attendre environ 6 mois, en vérifiant que les rizières soient bien approvisionnées en eau et mettre des épouvantails lorsque les premiers épis apparaissent car les oiseaux sont gourmands.
Un autre fléau, ce sont les escargots qui pondent leurs œufs sur les tiges, mauvais signe pour la qualité du riz.
La récolte se fait vers septembre, octobre. Il n’y a qu’une récolte. Le riz produit dans les rizières ne sert qu’à la consommation personnelle des habitants. Ils peuvent en donner à leurs enfants partis travailler en ville en échange d’aide financière au besoin.
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Dans chaque village il y a une école pour le primaire seulement.
Et dans chaque école, un terrain de basket, sport national aux Philippines, et non, ce n’est pas le foot, colonisation américaine oblige !!!!
Ensuite, les jeunes partent en ville continuer leurs études, puis ils travaillent, se marient et ensuite reviennent au village.
Le sentier commence en forêt, la végétation est très proche de ce que l’on trouve à la Réunion mais en plus humide et avec les sangsues en prime qui normalement sortent quand il pleut : pas de chance pour Jimmy qui en chopera une sur la jambe, on l’enlève mais le sang aura du mal à s’arrêter. Jordi, notre guide, nous rassure, ce n’est pas dangereux. Cautérisation au tabac et ça repart !
Jordi, 24 ans, c’est le cousin de Béatriz, il est très sympa et raconte facilement la vie des philippins ; je le vexerai à cause de mon très mauvais anglais en voulant savoir s’il a dû passer un diplôme pour être guide ou c’est seulement en pratiquant ; une fois de plus, je regrette de ne pas avoir été une meilleure élève en anglais !!!
Il a accompagné des Réunionnais et s’est renseigné sur internet ; il explique que c’est un peu comme Mafate mais sans les hélicoptères.
Comme beaucoup de gens dans la région, il tourne au bétel, mélange de feuilles de bétel donc (issues d’une liane), de noix d’arec (fruit d’un palmier), quelques brins de tabac et d’une pincée de poudre de coquille d’escargot (pour faire saliver et remplacer la chaux ou le bicarbonate utilisés dans d’autres contrées) ! Ce n’est pas très esthétique (dents rouges, crachats à tout bout de champs) mais c’est soi-disant un bon booster.
Tout au long de la rando, nous serons accompagnés par le chant des cigales qui font un boucan infernal toute la journée.
Après 3 heures de marche, nous ferons un premier arrêt pour déjeuner tout près du village de Pula, au bord d’une rivière puis on reprend la route vers le village de Cambulo où nous passerons la première nuit.
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J’ai acheté des ballons à Manille, les enfants sont heureux, on en gonflera une vingtaine; une des filles se mettra à bouder parce que son ballon est moins gros que les autres !!!C’est dur la vie !
Puis on se fera masser, ça c’est trop top après 5 heures de marche et surtout, on aura droit à un super massage.
On fera aussi activité manuelle : avec la récupération des papiers d’emballage, les femmes font des pliages puis assemblent le tout pour faire soit des abat-jour, soit des rideaux, des sacs, des portes monnaie… Jimmy veut se lancer dans la création lors du prochain Bazart !
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Dimanche 25 mai : départ à 9h vers Batad, on croise un porteur au départ avec des chevrons de 5 mètres de long sur le dos, son rythme de marche est bien plus rapide, on laisse passer, respect!
On arrive à Batad après deux heures de marche, site classé à l’UNESCO
On descend vers la cascade de Talliyah Falls ; Jimmy déclare forfait, la remontée l’effraie. Nous voilà donc parti avec Jordi, ça descend sec et je m’inquiète un peu pour la remontée, on verra bien. Une fois en bas, baignade, l’eau est fraiche mais ça fait du bien. On se repose une demi-heure puis il faut bien remonter ; finalement, ce sera moins long que prévu même si les marches sont hautes.
Jimmy a fait la sieste et reposé ses cuisses meurtries .
On longe les rizières jusqu’à la guesthouse où l’on passera l’aprem et la nuit avec une vue grandiose sur l’amphithéâtre de rizières. Un petit massage pour soulager les muscles bien durs, lecture… c’est génial, calme, bercé par le chant continue des cigales… reposant.
un singe vit à Batad!
La nuit sera plus dure, il n’y a aucune isolation, ce sont des cloisons de bois et tous les bruits sont amplifiés ; je m’endormirai tard et me lèverai à 5h30 du matin pour éviter de « criser » ; je prends mon livre et profite du lever du soleil.
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Lundi 26 mai : départ 9 h, petite marche de deux heures pour rejoindre la route «Lanah junction ».
On croise une maison typique Ifugao et Jodi nous explique qu’elle a en général 3 étages : en bas, on travaille le riz, au-dessus, c’est le lieu où l’on mange et dort et encore au-dessus, on entrepose le riz. Les maisons sont faites avec un toit de paille et en bois, sans clou, avec un carré de bois en haut des premiers pilotis pour empêcher les animaux (rats, serpents..) d’entrer.
Une photo grimace de Jimmy!
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On attend le tuk-tuk qui arrive un peu après nous avec une suspension cassée : pas grave, on a de la ficelle, réparation rapide et nous voilà en route pour Banaue ; sur le chemin bien cabossé du retour, on s’arrêtera pour voir le village de Bangaan : Jodi explique que c’est celui que les américains préfèrent car il est à seulement 30 minutes de marche.
Retour à la case, heureux et bien fatigués ; l’aprem, la pluie se met à tomber, de toute façon, on avait prévu de rester tranquille ; on sort en fin de journée, on mangera des spaghettis pour se remettre en forme et dodo.
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Mardi 27 mai : on peut garder la chambre l’aprem. Le matin, on veut aller à Hapao car il y a des sources d’eaux chaudes ; on prend notre tuk-tuk, avec Samson (toujours de la famille de Béatriz) et nous voilà partis, mais la route est en mauvais état, comme hier, il y a des chantiers partout avec des passages corrects et d’autres tout défoncés. On est obligés parfois de descendre et plus loin, c’est l’arrêt, un camion s’est embourbé ; on restera plus d’une heure à regarder les efforts déployés des uns et des autres puis on fera demi-tour, trop risqué pour notre petit tuk-tuk !
Les morceaux de pistes bétonnés font le bonheur des enfants avec leur vélo tout en bois.
Retour à la guesthouse où l’on passera tranquillement l’aprem en attendant le bus de 20H ; j’en profite pour tenir à jour le blog.
Une nuit de bus jusqu’à Manille, on a changé de compagnie- Dangwa transportation- la trinidad, Benget-(530 pesos/personne) car les sièges sont plus confortables et il y a un peu plus de place. De Manille, dans la foulée, on prendra l’avion pour Puerto Princessa.
parcours trek
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